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Pascal
BROULIS

Question 1

Ecole enfantine obligatoire et harmonisation des horaires sont des objectifs déclarés du DFJ. Ces orientations répondent à une forte demande sociale, notamment du monde des entreprises, des familles monoparentales ou de celles dans lesquelles les deux parents exercent une activité professionnelle rémunérée. D’autre part, le 75% de la population du canton de Vaud exerce son activité professionnelle hors de son lieu de domicile.

Comment vous situez-vous vis-à-vis de ces approches ? Faut-il notamment aller plus loin, en développant les accueils avant et après le temps scolaire et durant la pause de midi ? Faut-il permettre aux enfants d’être scolarisés, non pas dans un établissement lié au domicile, mais à proximité du lieu de travail des parents ?

Je suis favorable à la création des conditions les meilleures possibles pour les parents qui travaillent. C’est dans cet esprit que se soutiens la fondation pour la petite enfance. C’est également dans cet esprit que je soutiendrai toute mesure allant dans le même sens, dans les limites des moyens disponibles, et ceci en concertation avec les communes.

Question 2

La question de la gestion des différences d’origine sociale entre les enfants fait débat.

Ainsi, par exemple, les élèves doivent souvent effectuer des recherches « à domicile » pour créer ou compléter des dossiers. Or, tous n’ont pas accès aux mêmes sources et ne bénéficient pas du même soutien familial.

L’école doit-elle prendre en compte ces différences d’origine socio-culturelle et, si oui, de quelle manière ? Comment vous situez-vous devant le principe de la discrimination positive qui conduirait l’école à donner plus à ceux qui ont moins reçu de par leur naissance ?

La discrimination positive ne me paraît pas être la solution la plus judicieuse. Je suis plutôt favorable à des soutiens scolaires et d’encadrement ciblés pour les élèves en difficultés. Une réflexion sur les critères de sélections pourrait également être menée.

Question 3

En ce qui concerne le secondaire I et son organisation actuelle, (degrés 7 à 9 de l’école obligatoire), deux conceptions opposent les partis. Certains demandent « la revalorisation de la VSO » et d’autres le rapprochement des filières, voire la filière unique.

Selon les orientations de ce que vous défendez :

Quelles mesures concrètes doit-on mettre en place pour faire en sorte que les élèves de la VSO soient revalorisés ? Quelles mesures devraient accompagner la mise en place d’une seule voie au secondaire I ?

Je ne suis pas favorable à la fusion des trois voies. Néanmoins, une revalorisation de la VSO me semble nécessaire. A mon sens, la fusion ne ferait que retarder la sélection, pire elle légitimerait le monde économique à effectuer un « tri » par un système d’examens qui échapperait au contrôle public.

Vu que la VSO doit mener principalement à l’apprentissage, je pense que c’est d’abord en partenariat avec l’économie qu’il faut travailler. Il faut que les employeurs aient envie de privilégier pour l’apprentissage dual ceux qui sortent de VSO.

Ceci passe par un aménagement du programme orienté vers l’apprentissage (avec un examen cantonal identique dans tout le Canton à la fin de la VSO ?). Autre point : quitte à renoncer à des disciplines secondaires, il faudrait privilégier quelques matières fondamentales : je pense au français et aux mathématiques.

Concernant l’école post-obligatoire, je suis favorable à la réforme que propose la commission formation du parti radical vaudois : il s’agit de proposer deux grandes voies, la première amenant à la carrière académique, la seconde à la formation professionnelle.

Question 4

A l’horizon 2012, selon les orientations et décisions suisses et romandes, l’école vaudoise devra :

  • enseigner deux langues dès la 5ème année
  • « rapatrier » les degrés 5-6 au primaire
  • intégrer dans l’école ordinaire, dès l’école enfantine, beaucoup plus d’élèves qui dépendent actuellement de l’enseignement spécialisé
  • adopter le plan d’étude cadre romand (PECARO)

Quelle est votre position sur ces questions et comment ces chantiers doivent-ils être conduits ? Comment dégager les vraisemblables nouveaux moyens financiers nécessaires à la réussite de ces objectifs ?

Il est sans doute nécessaire de rapprocher sans fusionner les enseignements des cantons francophones. Toutefois, une harmonisation à outrance conduirait à une perte de contrôle du politique sur l’enseignement et participerait à une logique de centralisation au détriment du fédéralisme.

La plupart des mesures proposées ne devraient pas engendrer des coûts supplémentaires, mais de simples transferts de moyens.

Question 5

Aujourd’hui, les enseignants généralistes (les instituteurs et institutrices) sont formés en 3 ans dans une haute école, consécutivement à l’obtention d’une maturité.

Tant au départ qu’à l’arrivée, leur salaire est le plus bas de Suisse. De plus, leur classification n’a pas été revue depuis 35 ans.

Dès lors, quel devrait être leur salaire de départ ? Et après 10 ans d’activité ? Et au sommet de leur classe ?

La question salariale au sein de la fonction publique, quel que soit le domaine d’activité, est en pleine mutation. Des négociations vont commencer. Dans ce cadre, il ne fait guère de doute que les enseignants généralistes se verront augmenter. Reste qu’il faut attendre le résultat des négociation.

20 affirmations

Enfiler l’uniforme non
Fêter Noël oui
Interdire le voile islamique oui
Faire une dictée par jour plutôt non
Apprendre à chanter l’hymne national plutôt non
Offrir un ordinateur par élève non
Protéger les locaux par des caméras plutôt non
Interdire aux enseignants de fumer dans la cour oui
Apprendre à se comporter avec un chien non
Supprimer l’histoire biblique plutôt non
Maintenir les branches manuelles et artisanales oui
Proposer plus de sport plutôt non
Promouvoir le développement durable plutôt oui
Etablir des examens cantonaux annuels plutôt non
Supprimer l’examen final de certificat non
Abaisser l’âge de la sélection non
Donner plus de liberté aux enseignants plutôt oui
Formaliser un entretien d’évaluation des enseignants plutôt oui     
Rétablir l’équilibre entre hommes et femmes chez les enseignants, en particulier du primaire plutôt oui
Remplacer les tableaux noirs (ou blancs) par des tableaux informatiques multi-médias plutôt non

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