Société pédagogique vaudoise • www.ecole-vaudoise.ch Téléchargez toutes les réponses Haut
François
MARTHALERQuestion 1
Ecole enfantine obligatoire et harmonisation des horaires sont des objectifs déclarés du DFJ. Ces orientations répondent à une forte demande sociale, notamment du monde des entreprises, des familles monoparentales ou de celles dans lesquelles les deux parents exercent une activité professionnelle rémunérée. D’autre part, le 75% de la population du canton de Vaud exerce son activité professionnelle hors de son lieu de domicile.
Comment vous situez-vous vis-à-vis de ces approches ? Faut-il notamment aller plus loin, en développant les accueils avant et après le temps scolaire et durant la pause de midi ? Faut-il permettre aux enfants d’être scolarisés, non pas dans un établissement lié au domicile, mais à proximité du lieu de travail des parents ?
L'école enfantine favorise la socialisation et l'intégration du jeune enfant dans un groupe, sans parler du fait qu'elle constitue un tremplin pour le début de la scolarité; dès lors, uniformiser sa fréquentation en la rendant obligatoire ne me semble pas problématique.
L'harmonisation des horaires est à mon avis tout simplement indispensable.
Quant à savoir s'il faut permettre aux enfants d'être scolarisés à proximité du lieu de travail des parents, un tel choix peut éventuellement être offert sous certaines conditions, bien que je sois avant tout sensible aux problèmes que cela pourrait poser (intégration sociale plus difficile au lieu de résidence, problèmes en cas de changement de (lieu de) travail, répartition des effectifs entre différentes communes, etc.).
Question 2
La question de la gestion des différences d’origine sociale entre les enfants fait débat.
Ainsi, par exemple, les élèves doivent souvent effectuer des recherches « à domicile » pour créer ou compléter des dossiers. Or, tous n’ont pas accès aux mêmes sources et ne bénéficient pas du même soutien familial.
L’école doit-elle prendre en compte ces différences d’origine socio-culturelle et, si oui, de quelle manière ? Comment vous situez-vous devant le principe de la discrimination positive qui conduirait l’école à donner plus à ceux qui ont moins reçu de par leur naissance ?
Sur un plan pratique, il me semble que l'école devrait être en mesure d'offrir un soutien aux élèves et faciliter l'accès aux informations dont un enfant pourrait avoir besoin. Quant à la gestion des différences sociales et culturelles, je pense que la discrimination positive peut être une approche bien que je me méfie des « recettes », surtout si elles demandent beaucoup de discernement, car les risques de pénalisation de ceux qui a priori ont « tout », existent aussi. On pourrait déjà commencer à travailler sur les préjugés (présents aussi chez les enseignants) qui conduisent souvent à des formes de discrimination, par des attitudes, des messages inadéquats, etc. Mais, de manière générale, je salue un état d'esprit plus positif dans les écoles vaudoises.
Question 3
En ce qui concerne le secondaire I et son organisation actuelle, (degrés 7 à 9 de l’école obligatoire), deux conceptions opposent les partis. Certains demandent « la revalorisation de la VSO » et d’autres le rapprochement des filières, voire la filière unique.
Selon les orientations de ce que vous défendez :
Quelles mesures concrètes doit-on mettre en place pour faire en sorte que les élèves de la VSO soient revalorisés ? Quelles mesures devraient accompagner la mise en place d’une seule voie au secondaire I ?
Je doute des possibilités de revalorisation de la VSO dans un bref avenir. Par contre, je soutiens une sélection plus tardive (puisque les résultats d'études comparatives montrent qu'une telle sélection offre plus de chances), et donc la mise en place d'une filière unique , ou du moins un rapprochement des filières avec une certaine perméabilité. Une des mesures d'accompagnement de la filière unique pourrait être un système modulaire.
Question 4
A l’horizon 2012, selon les orientations et décisions suisses et romandes, l’école vaudoise devra :
- enseigner deux langues dès la 5ème année
- « rapatrier » les degrés 5-6 au primaire
- intégrer dans l’école ordinaire, dès l’école enfantine, beaucoup plus d’élèves qui dépendent actuellement de l’enseignement spécialisé
- adopter le plan d’étude cadre romand (PECARO)
Quelle est votre position sur ces questions et comment ces chantiers doivent-ils être conduits ? Comment dégager les vraisemblables nouveaux moyens financiers nécessaires à la réussite de ces objectifs ?
Vaste question ! Dans l'ensemble, les changements mentionnés semblent positifs. Ils présupposent cependant la formation continue au niveau du corps enseignant. Par exemple, y aura-t-il assez d'enseignants pour enseigner les langues ? Est-ce que les enseignants seront formés pour assumer des cas d'élèves particuliers ? Et caetera
Question 5
Aujourd’hui, les enseignants généralistes (les instituteurs et institutrices) sont formés en 3 ans dans une haute école, consécutivement à l’obtention d’une maturité.
Tant au départ qu’à l’arrivée, leur salaire est le plus bas de Suisse. De plus, leur classification n’a pas été revue depuis 35 ans.
Dès lors, quel devrait être leur salaire de départ ? Et après 10 ans d’activité ? Et au sommet de leur classe ?
Une revalorisation de la profession est certainement nécessaire et justifiée.
20 affirmations
Enfiler l’uniforme non Fêter Noël plutôt oui Interdire le voile islamique non Faire une dictée par jour
non Apprendre à chanter l’hymne national non Offrir un ordinateur par élève
non Protéger les locaux par des caméras
non Interdire aux enseignants de fumer dans la cour
non Apprendre à se comporter avec un chien
plutôt oui Supprimer l’histoire biblique
plutôt oui Maintenir les branches manuelles et artisanales
oui Proposer plus de sport
plutôt oui Promouvoir le développement durable
oui Etablir des examens cantonaux annuels
oui
Supprimer l’examen final de certificat
plutôt oui
Abaisser l’âge de la sélection
non
Donner plus de liberté aux enseignants
plutôt oui
Formaliser un entretien d’évaluation des enseignants
plutôt oui
Rétablir l’équilibre entre hommes et femmes chez les enseignants, en particulier du primaire
plutôt oui Remplacer les tableaux noirs (ou blancs) par des tableaux informatiques multi-médias
plutôt oui