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Question 2

La question de la gestion des différences d’origine sociale entre les enfants fait débat.

Ainsi, par exemple, les élèves doivent souvent effectuer des recherches « à domicile » pour créer ou compléter des dossiers. Or, tous n’ont pas accès aux mêmes sources et ne bénéficient pas du même soutien familial.

L’école doit-elle prendre en compte ces différences d’origine socio-culturelle et, si oui, de quelle manière ? Comment vous situez-vous devant le principe de la discrimination positive qui conduirait l’école à donner plus à ceux qui ont moins reçu de par leur naissance ?

Maximilien
BERNHARD

La vocation de l’école est avant tout de transmettre des connaissances aux enfants. Elle ne peut pas se substituer au rôle des parents. Les différences d’origine socioculturelle sont souvent liées à la problématique de l’intégration. Des mesures incitatives telles que l’accueil par les autorités communales, les cours de langue, la participation aux activités des sociétés locales etc. devraient être mises en place pour faciliter l’intégration des familles en provenance d’autres pays. En tant que double national, je suis bien placé pour en parler. Il faut travailler en amont. A partir de là, les recherches à domicile seront hautement facilitées. Je suis défavorable à l’idée de discrimination positive, qui risquerait de déboucher sur des mesures arbitraires et contreproductives. Le principe d’équité de traitement doit prévaloir pour chaque enfant. Il s’agit néanmoins de tenir compte, en fonction des circonstances du cas, des situations particulières que des enfants peuvent avoir vécues.

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Pascal
BROULIS

La discrimination positive ne me paraît pas être la solution la plus judicieuse. Je suis plutôt favorable à des soutiens scolaires et d’encadrement ciblés pour les élèves en difficultés. Une réflexion sur les critères de sélections pourrait également être menée.

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Jacqueline
DE QUATTRO

L’école doit aider les élèves en difficulté, quel que soit leur milieu d’origine. Cette aide aux plus faibles ne doit cependant pas retenir les meilleurs d’avancer plus rapidement et d’aller plus loin. Il ne faut pas confondre égalité des chances et égalitarisme.

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Philippe
LEUBA

L’enseignement qui « met l’élève au centre » et lui confie un rôle principal dans la direction de ses apprentissages a pour effet de donner trop d’importance à l’origine sociale et familiale. Il est temps de rendre aux enseignants le rôle de diriger et de structurer les apprentissages, en partant non pas de l’élève, mais de l’enseignement des bases. C’est ainsi que l’on réduit au minimum l’influence négative des différences d’origine socio-culturelle.

Quant à la question de la discrimination positive, elle n’a aucun sens si elle se fonde sur des préjugés quant à l’origine sociale. En revanche, elle a un sens si l’école apporte un appui aux élèves en difficulté, quelle que soit leur origine. Cela suppose qu’on accepte que l’enseignement soit sélectif.

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Anne-Catherine
LYON

L’école joue un rôle majeur en matière d’intégration sociale. Elle a pour mission d’élever le niveau général de la formation de chacune et de chacun et de lutter contre les inégalités sociales.

Dans cette perspective, la généralisation de l’offre en matière de devoirs surveillés (mentionnée ci-dessus), de même que le renforcement des appuis, devraient permettre d’accroître l’égalité des chances entre les élèves.

La mise en place de l’enveloppe pédagogique a contribué à réduire progressivement les disparités -non justifiées par des critères objectifs- existant entre les établissements en matière d’allocation des ressources, et à ainsi renforcer l’équité ; par ailleurs, l’autonomie accrue des établissements scolaires devrait permettre à ces derniers de tenir de mieux en mieux compte des caractéristiques locales comme des besoins spécifiques de leur population d’élèves. Cette première phase étant accomplie, il conviendra d’étudier dans un proche avenir la pertinence de développer des indicateurs afin de mieux apprécier les besoins particuliers des établissements scolaires, et d’allouer, le cas échéant, à certains d’entre eux, des moyens complémentaires ; ceci pourrait conduire à l’introduction de nouveaux paramètres dans l’enveloppe pédagogique.

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Pierre-Yves
MAILLARD

L’une des meilleures manières de faire (et qui rejoint la première partie de la question précédente) est de généraliser la possibilité de faire les devoirs à l’école, avec un appui, sur le modèle des « études surveillées », de sorte que si possible, quand l’enfant rentre à la maison, il a fini sa journée. D’autre part, en reprenant le cours de la baisse des effectifs scolaires on doit intensifier le travail en classe et pouvoir ainsi l’alléger à la maison.

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François
MARTHALER

Sur un plan pratique, il me semble que l'école devrait être en mesure d'offrir un soutien aux élèves et faciliter l'accès aux informations dont un enfant pourrait avoir besoin. Quant à la gestion des différences sociales et culturelles, je pense que la discrimination positive peut être une approche – bien que je me méfie des « recettes », surtout si elles demandent beaucoup de discernement, car les risques de pénalisation de ceux qui – a priori – ont « tout », existent aussi. On pourrait déjà commencer à travailler sur les préjugés (présents aussi chez les enseignants) qui conduisent  souvent à des formes de discrimination, par des attitudes, des messages inadéquats, etc. Mais, de manière générale, je salue un état d'esprit plus positif dans les écoles vaudoises.

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Philippe
MARTINET

Il ne fait aucun doute qu'avec 28 puis 32 périodes de 45 minutes, l'élève ne bénéficie pas d'un encadrement familial propice soit à l'aide aux devoirs, soit à lui faire découvrir le monde, qui prend du retard par rapport aux échéances scolaires. Une offre de devoirs surveillés ou loisirs éducatifs constitue une bonne manière de donner plus à ceux qui ont moins reçu.

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Jean-Claude
MERMOUD

Ces « structures de recherche » existent déjà dans le cadre de l’école. Au besoin, elles devraient pouvoir être mises à disposition dans le cadre de devoirs surveillés. Là encore, il s’agit d’une démarche au cas par cas propre à chaque établissement et dépendant d’une volonté communale.

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Mario-Charles
PERTUSIO

Ce candidat n'a pas répondu à notre questionnaire.



Josef
ZISYADIS

La sélection est un élément lourd de notre système scolaire. L’école se doit de développer des démarches qui permettent de réduire les inégalités sociales face à la culture et au travail scolaire, en construisant systématiquement des discriminations positives envers les élèves socialement défavorisés-es. Il faut donc mettre à disposition l’encadrement et les moyens adéquats pour développer une telle politique.

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