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Question 3

En ce qui concerne le secondaire I et son organisation actuelle, (degrés 7 à 9 de l’école obligatoire), deux conceptions opposent les partis. Certains demandent « la revalorisation de la VSO » et d’autres le rapprochement des filières, voire la filière unique.

Selon les orientations de ce que vous défendez :

Quelles mesures concrètes doit-on mettre en place pour faire en sorte que les élèves de la VSO soient revalorisés ? Quelles mesures devraient accompagner la mise en place d’une seule voie au secondaire I ?

Maximilien
BERNHARD

Je suis favorable à une revalorisation de la filière pratique, de manière à ce que les écoliers sortant de l’école obligatoire sachent lire, écrire et compter correctement. Passablement de chefs d’entreprises se plaignent du faible niveau des apprentis qui débutent leur formation professionnelle. Plusieurs d’entre sont de plus en plus réticents à engager des apprentis pour cette raison. L’avenir du tissu industriel de notre pays pourrait être garanti si des mesures de revalorisation de la filière pratique étaient mises en place et que les métiers manuels cessaient une fois pour toute d’être dénigrés. Je suis en revanche sceptique à l’égard d’une seule voie au secondaire I qui ne tiendrait plus compte des différences des enfants dans leurs capacités à apprendre.

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Pascal
BROULIS

Je ne suis pas favorable à la fusion des trois voies. Néanmoins, une revalorisation de la VSO me semble nécessaire. A mon sens, la fusion ne ferait que retarder la sélection, pire elle légitimerait le monde économique à effectuer un « tri » par un système d’examens qui échapperait au contrôle public.

Vu que la VSO doit mener principalement à l’apprentissage, je pense que c’est d’abord en partenariat avec l’économie qu’il faut travailler. Il faut que les employeurs aient envie de privilégier pour l’apprentissage dual ceux qui sortent de VSO.

Ceci passe par un aménagement du programme orienté vers l’apprentissage (avec un examen cantonal identique dans tout le Canton à la fin de la VSO ?). Autre point : quitte à renoncer à des disciplines secondaires, il faudrait privilégier quelques matières fondamentales : je pense au français et aux mathématiques.

Concernant l’école post-obligatoire, je suis favorable à la réforme que propose la commission formation du parti radical vaudois : il s’agit de proposer deux grandes voies, la première amenant à la carrière académique, la seconde à la formation professionnelle.
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Jacqueline
DE QUATTRO

De votre question, il ressort déjà un point de consensus : nous sommes tous d’accord sur le fait que la VSO pose un problème. J’ajouterai un problème grave, que nous devons essayer en priorité de résoudre. Mes pistes : classes moins nombreuses, redonner à l’enseignant l’autonomie nécessaire pour cadrer et diriger sa classe, faire davantage confiance aux enseignants, augmenter les exigences, établir des projets pilotes permettant de rapprocher le monde du travail de la VSO (et faire ainsi diminuer la stigmatisation dont souffrent les élèves de VSO).

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Philippe
LEUBA

Pour revaloriser la VSO, on doit travailler selon deux axes :

  1. Augmenter les exigences : ce n’est certainement pas en abaissant les exigences que l’on revalorisera la VSO ! Pour permettre aux élèves d’atteindre des objectifs plus exigeants, il est temps de rechercher des méthodes pédagogiques efficaces ; elles existent, leur preuve a été faite. Les pédagogies dites « actives » sont inefficaces, et particulièrement avec les élèves en difficulté scolaire.

  2. Poser des exigences sélectives sur des disciplines d’enseignement qui ne sont pas « prégymnasiales » : habileté manuelle, création artistique, sens pratique, etc. Lorsque l’élève pourra être mis en situation d’échec sur des disciplines comme les ACM, on aura revalorisé certaines spécificités de la VSO.

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Anne-Catherine
LYON

Comme je l’ai indiqué à de nombreuses reprises, je suis personnellement en faveur d’une seule voie jusqu’à la fin de l’école obligatoire. Ce débat est à ce point important et complexe qu’il devra faire l’objet d’une vaste discussion préparatoire entre l’ensemble des partenaires concernés. Celle-ci devra établir la faisabilité pédagogique et politique d’un tel projet et, le cas échéant, les modalités de sa mise en oeuvre.

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Pierre-Yves
MAILLARD

On doit prendre acte qu’en gros le débouché des élèves devrait se décomposer en deux voies principales : la formation professionnelle ou les formations qui passent par le gymnase et l’école de diplôme. Cela fait deux voies, avec des passerelles possibles, au moins dans un premier temps. Pour ne pas larguer les élèves qui ont de la peine, il faut réinvestir les économies d’échelle dans une baisse des effectifs qui permet un appui renforcé à ceux qui ont de la peine.

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François
MARTHALER

Je doute des possibilités de revalorisation de la VSO dans un bref avenir. Par contre, je soutiens une sélection plus tardive (puisque les résultats d'études comparatives montrent qu'une telle sélection offre plus de chances), et donc la mise en place d'une filière unique , ou du moins un rapprochement des filières avec une certaine perméabilité.  Une des mesures d'accompagnement de la filière unique pourrait être un système modulaire.

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Philippe
MARTINET

Le premier point consiste à trouver une majorité voire un consensus politique explicite autour du diagnostic et des objectifs : décloisonnement, différenciation, et exigences pour tous. Puis il s'agira de "baliser" le chemin en fixant des étapes du changement au niveau pratique et enfin, la formation des maîtres doit accompagner le processus. Les caractéristiques du dispositif éducatif pourraient être les suivantes :

  • moins d'élèves en classes spéciales
  • groupes VSO-VSG fusionnés, à niveaux
  • effectifs adaptés
  • pédagogie plus riche :
    • équipes
    • séquences didactiques
    • appuis extérieurs (théâtre, ONG)
  • discrimination positive :
    • appuis
    • coaching 8-9èmes
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Jean-Claude
MERMOUD

Montrer de façon tangible aux élèves de VSO que la maîtrise du français et des mathématiques ouvre les portes de l’apprentissage de leur choix ou d’autres études pour autant qu’ils se sentent motivés.

Opposé à la filière unique !

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Mario-Charles
PERTUSIO

Ce candidat n'a pas répondu à notre questionnaire.



Josef
ZISYADIS

La revalorisation que la droite demande pour la voie VSO consiste essentiellement à accroître les savoirs élémentaires et utilitaires. Cela ne résoudra en rien le problème central de la VSO. Il n’est pas acceptable de proposer moins de savoir aux élèves de VSO. Ils-elles doivent bénéficier du temps et de l’encadrement pédagogique nécessaires pour acquérir des qualifications générales et des savoirs accrus. La VSO souffre d’une véritable disqualification sociale.

A moyen terme il faut tendre à la mise en place d’une filière unique jusqu’à 16 ans puis débattre largement d’une ou deux filières qualifiantes de 16 à 18 ans avec une garantie d’un enseignement équivalent pour deux éventuelles filières pour les grands domaines de la culture générale.

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