Société pédagogique vaudoise • www.ecole-vaudoise.ch      Téléchargez toutes les réponses
Haut

Question 4

A l’horizon 2012, selon les orientations et décisions suisses et romandes, l’école vaudoise devra :

  • enseigner deux langues dès la 5ème année
  • « rapatrier » les degrés 5-6 au primaire
  • intégrer dans l’école ordinaire, dès l’école enfantine, beaucoup plus d’élèves qui dépendent actuellement de l’enseignement spécialisé
  • adopter le plan d’étude cadre romand (PECARO)

Quelle est votre position sur ces questions et comment ces chantiers doivent-ils être conduits ? Comment dégager les vraisemblables nouveaux moyens financiers nécessaires à la réussite de ces objectifs ?

Maximilien
BERNHARD

Plus les enfants sont jeunes, plus ils ont de la facilité à apprendre des langues. En ce sens, je suis favorable à l’apprentissage de deux langues dès la 3ème année. S’il faut privilégier une des deux langues, c’est l’une des langues nationales qui doit l’être. Le rapatriement des degrés 5-6 au primaire est nécessaire. Ces deux années permettront d’évaluer plus sereinement les élèves et de les diriger dans l’une des 3 voies proposées actuellement dans le secondaire I. A l’époque où j’étais à l’école (années 80), les élèves en difficultés étaient intégrés à l’école ordinaire. Cela permettait aux enfants ayant plus de facilité d’aider leurs camarades et créait une solidarité entre élèves. Je n’ai gardé que des bons souvenirs de ce principe qui devrait à mon sens reprendre place dans l’école. PECARO permettrait aux enfants de retrouver leurs marques lorsqu’ils changent de canton, les parents devant faire preuve de plus en plus de flexibilité professionnelle. Une certaine uniformisation de l’enseignement romand est dès lors souhaitable. Quant au financement, il pourrait se faire par le biais de compensations.

Toutes les réponses de ce candidat

Pascal
BROULIS

Il est sans doute nécessaire de rapprocher sans fusionner les enseignements des cantons francophones. Toutefois, une harmonisation à outrance conduirait à une perte de contrôle du politique sur l’enseignement et participerait à une logique de centralisation au détriment du fédéralisme.

La plupart des mesures proposées ne devraient pas engendrer des coûts supplémentaires, mais de simples transferts de moyens.
Toutes les réponses de ce candidat

Jacqueline
DE QUATTRO

La majorité écrasante des citoyens qui s’est exprimée le 21 mai en faveur de l’harmonisation au plan suisse pour l’école obligatoire montre clairement les attentes de la population : les cantons doivent se coordonner de façon étroite, notamment sur la question des langues, sur les structures scolaires et sur les plans d’études. Il s’agit donc pour le canton de Vaud de participer à la mise en place de l’Espace suisse de l’éducation, et au sein de celui-ci, de l’Espace romand d’éducation.

Avant d’évoquer l’intégration de plus d’élèves dans l’école régulière, il faut rappeler que le canton de Vaud est le canton suisse qui a la plus grande part des élèves en âge d’école obligatoire fréquentant des structures d’enseignement spécialisé. Nous devons nous interroger sur cette spécificité et mettre en place des solutions pragmatiques pour intégrer plus d’élèves dans l’école régulière en répondant à leurs divers besoins.
Toutes les réponses de cette candidate

Philippe
LEUBA

Il ne s’agit que de questions de structures. Or les structures sont sans intérêt si les méthodes pédagogiques sont inefficaces. S’agissant par exemple de l’apprentissage des langues, il peut être facilité si l’apprentissage du français se base sur une grammaire transposable dans une autre langue.

Le plan d’études PECARO est heureusement à l’agonie. Inutile d’en parler. Quant aux moyens financiers, ils doivent être transférés d’activités sans grande valeur pédagogique vers des enseignements efficaces.
Toutes les réponses de ce candidat


Anne-Catherine
LYON

Je suis favorable à l’ensemble de ces quatre chantiers pour les avoir soutenus dans le cadre de la CIIP et de la CDIP. Ils devront être conduits avec l’ensemble des partenaires concernés. S’agissant de la questions de l’enseignement des langues et de celle de la création d’un CYP 3, je suis tout à fait consciente qu’outre les aspects pédagogiques, il faudra également examiner de manière approfondie la questions des enseignant-e-s qui seront actifs dans ces deux domaines. Comme je l’ai déjà indiqué à plusieurs reprises, je suis ouverte à la plurimagistralité. Quant à l’intégration dans l’école obligatoire régulière d’élèves relevant actuellement de l’enseignement spécialisé, elle ne peut être envisageable qu’avec une présence accrue d’enseignant-e-s spécialisé-e-s venant à l’appui de ces élèves et/ou de leurs collègues.

S’agissant de PECARO, il faut relever que les autres cantons élaborent d’ores et déjà un plan d’étude romand (le canton de Vaud est présent dans les groupes de travail à titre d’observateur).

Enfin, il est évident que ces chantiers devront être conduits avec les moyens financiers appropriés.

Toutes les réponses de cette candidate


Pierre-Yves
MAILLARD

Ok pour deux langues dès la 5ème.

Pour le rapatriement du cycle 5-6 au primaire, il faut que l’on y maintienne l’intervention possible de maîtres licenciés et un peu de plurimagistralité. Le mélange des enseignants me paraît bon, pourvu que l’on règle les questions de statut.

Pour une plus grande intégration des élèves de l’enseignement spécialisé, ok.

Pour Pecaro, ok.

Toutes les réponses de ce candidat


François
MARTHALER

Vaste question ! Dans l'ensemble, les changements mentionnés semblent positifs. Ils présupposent cependant la formation continue au niveau du corps enseignant. Par exemple, y aura-t-il assez d'enseignants pour enseigner les langues ? Est-ce que les enseignants seront formés pour assumer des cas d'élèves particuliers ? Et caetera

Toutes les réponses de ce candidat


Philippe
MARTINET

On pourrait reprendre le concept des "Fächergruppenlehrer" (petites équipes de semi-généralistes pour l'essentiel, travaillant avec un groupe de 40-60 élèves au plus, qu'ils connaissent bien). Je crois possible de proposer à des maîtres spécialistes universitaires d'acquérir une à deux didactiques supplémentaires et vice-versa, à des généralistes de se spécialiser quelque peu.

Un statut horaire généralisé à 26 périodes + 1 de concertation dégagerait quelques moyens pour la formation. Par ailleurs, le rajeunissement rapide du corps enseignant (cf. retraite des enfants du baby-boom) générera des économies.

Toutes les réponses de ce candidat


Jean-Claude
MERMOUD

Je ne crois pas que ces orientations fassent d’ores et déjà l’objet d’un tel consensus suisse et romand.

  • Outre le français, introduire l’allemand dès la 3ème et l’anglais dès la 5ème
  • Je ne suis pas convaincu qu’il faille modifier cette période d’orientation.
  • Cette intégration doit être possible au niveau primaire, mais je ne pense pas qu’elle devrait s’étendre systématiquement au secondaire.
  • PECARO peut représenter une bonne chose tout dépend à quel degré on souhaite établir l’harmonisation des programmes. S’il s’agit de systématiser des concepts d’ordre pédagogique et des nouveaux besoins, je suis contre. Il faut quoi qu’il en soit tirer les enseignements des bonnes expériences des cantons voisins.
Toutes les réponses de ce candidat


Mario-Charles
PERTUSIO

Ce candidat n'a pas répondu à notre questionnaire.



Josef
ZISYADIS

L’enseignement de deux langues dès la 5éme année pourrait être positive mais à condition  que la VSO soit supprimée car aujourd’hui, dès la 7ème année dans cette filière, les élèves n’ont que l’accès à une langue étrangère.

Par ailleurs, l’enseignement de deux langues devrait être le fait d’enseignants-es ayant les mêmes diplômes, des traitements et un horaire de travail (25 périodes) égaux pour tous-tes les enseignants-es concernés-es.

Le rapatriement des degrés 5-6 au primaire relève aujourd’hui d’une claire tentative de péjorer les conditions de travail et de réaliser des économies sur les salaires.

Actuellement la réduction du nombre des classes de développement et de langage ainsi que le manque de places en institutions dégradent gravement les conditions de travail des élèves comme des enseignants-es dans les classes où les élèves ayant des difficultés sont intégrés-es.

L’appui apporté aux enseignants-es dans cette situation est notoirement insuffisant. Ces personnes sont parfois fragilisées. Il faut donc déterminer les moyens indispensables pour réussir cette intégration. Le DFJ doit effectivement les fournir et une évaluation permanente des classes doit être menée avec une intégration effective des enseignants-es concernés-es dans ces démarches.

Un plan d’études harmonisé au niveau romand est sans doute positif. Mais en matière pédagogique, politiques publiques d’austérité  et manque d’ambition pour l’école aidant, nous ne sommes qu’à un pas de l’utilitarisme.

Toutes les réponses de ce candidat


Retour aux questions